Il s’agit pour l’Association nationale des opérateurs du secteur informel pour la lutte contre la pauvreté au Cameroun (ANOSILP) de mettre un terme aux nombreuses frustrations auxquelles les acteurs du secteur informel sont confronté. Il s’agit du « recasement des acteurs du secteur informel, le remboursement de l’argent qui a été escroqué par la coopération française à plus de 12 000 camerounais dont le montant est de plus de 4 milliards de FCFA et le financement du projet de Programme intégré d’Appui aux acteurs du secteur informel (PIAASI) », selon Moussa Yimga, président de l’ANOSILP.
Bien plus, le regroupement attend le financement de « 450 projets subventionné par le chef d’Etat, ainsi que les projets des leaders qui se trouvent au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), que tout ceci soit financé », ajoute son président. Cette grogne intervient dans un contexte où « les denrées de premières nécessités sont devenues chères », se plaint-il. Il demande au gouvernement de résoudre les problèmes du secteur informel qui occupe près de 90% des travailleurs camerounais selon l’Organisation internationale du travail (OIT). l’Association menace: « Si rien n’est fait, le Cameroun va bouger ».
Plusieurs syndicats et partis politiques ont rejoint le mouvement qui appelle également au boycott de la consommation des produits français sur les marchés camerounais. Parmi lesquels, la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC) et les syndicats de transporteurs qui ont adressé le 5 novembre 2021, une lettre au chef de l’Etat pour trouver une solution avant la date butoir.