C’est une foule en colère qui a pris d’assaut l’esplanade du commissariat de sécurité publique du 9ème arrondissement de Douala le 17 novembre 2021, après la mort tragique de Bertin Nzimo, vendeur de pièces détachées de véhicules .
Interpellé et gardé à vue le 17 novembre par sa voisine inspectrice de deuxième grade (Ip2) en service à l’aéroport de Douala et ses collègues, Bertin Nzimo est mort le lendemain, quelques heures après sa libération.
L’un des frères du défunt raconte que Bertin « a été tabassé, avant qu’il n’arrive au commissariat, par les policiers au point où il a eu une blessure à côté d’un œil et saignait abondamment ». Relâché aux environs de 22 h, il retourne chez lui à Bonabéri. Son état de santé se dégrade, il meurt à 4 h à l’hôpital de district de Bonassama où il a été transporté. Il laisse 14 enfants et 3 épouses inconsolables.
Une mort suspecte qui a mis en colère la foule qui menaçait de mettre le feu au commissariat si justice n’est pas rendue. C’est l’intervention du sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er qui va éviter le pire.
A la suite d’une séance de travail avec un représentant de la famille endeuillée, le chef de terre rassure « qu’une rencontre sera organisée à Bonanjo dans les bureaux du délégué régional à la Sûreté nationale pour que toutes les responsabilités soient établies ».
C’est la sollicitation par Bertin Nzimo, d’un espace dans la cour de Justine Bobda, sa bailleresse au quartier Bépanda pour la construction d’un magasin afin de stocker ses marchandises, qui est à l’origine de ce drame. « Il fait appel à un technicien pour la construction de ce local. Au moment où les travaux sont engagés, l’Inspectrice s’y oppose et inflige une gifle à l’ouvrier. Bertin intervient pour défendre son employé. Le technicien en question abandonne les travaux. Le lendemain mercredi 17 novembre 2021, le sieur Bertin Nzimo reçoit une convocation adressée à son ouvrier. Le commerçant explique qu’il ne connaît pas l’adresse exacte de son technicien pour lui remettre ladite convocation. Plus tard en soirée, aux environs de 17 h, alors que Bertin se trouve dans sa boutique avec l’une de ses épouses, l’inspectrice accompagnée de ses collègues débarquent. Le jeune commerçant est interpellé et conduit au commissariat de sécurité publique du 9ème arrondissement », peut-on lire dans les colonnes du quotidien Le Jour edition de ce 18 novembre 2021.