C’est un conflit agro-pastoral qui a l’origine de ces nouveaux incidents. Selon les dernières informations, les affrontements entre les Arabe-Choa, les Mousgoum et les Massa a déjà fait « 19 morts, dont 18 Arabes Choas et un Mousgoum, et cinq blessés du côté Mousgoum. Ces affrontements se sont poursuivis dans des villages hors du Logone-Birni. Six villages ont été incendiés. Dans le département du Mayo-Danay où cohabitent ces deux communautés, des boutiques appartenant aux Arabes Choas ont été mis-à-sac et incendiées », explique Zina Dalaina sous-préfet du Logone-Birni.
Midjiyawa Bakari, le gouverneur de l’Extrême-nord est annoncé dans la commune ce mardi 7 décembre 2021.
C’est une dispute entre éleveurs Arabes-Choas d’une part et les pêcheurs Mousgoum et Massa d’autre part dans les localités d’Ouloumsa et Mariam, situées à 3 km de la commune du Logone-Birni, qui est à l’origine de cette violence.
Les blessés ont été transportés a l’hôpital régional annexe de Kousseri. Le dispositif sécuritaire a été renforcé, le sous-préfet du Logone-Birni et son état-major ont effectué une descente le lundi 6 décembre dernier pour calmer les esprits mais sans succès. Selon certaines informations, l’affrontement s’est étendu précisément dans les villages de Pouss et Maga, où toutes les boutiques des Arabes Choas ont été saccagées et brûlées par les Mousgoum.
Selon une source à Logone-Birni, des Arabes Choa venus en grand nombre du Tchad entrent par petits groupes au Cameroun en traversant le Logone. Certains ont été interpellés dans les localités de Kabé-Miskilabo, Mallo et Masiska. Des populations de Sieba, Djelidjé, Leylo et Kinshasa traversent le Logone pour se réfugier au Tchad.
En plus des attaques des terroristes Boko Haram, la région de l’Extrême-nord est en proie aux conflits agro-pastoraux entre les communautés qui y vivent. En juin 2021, les Arabes Choas et Kotokos se sont affrontés pendant 3 jours, faisant 2 morts, dont un chef de village Kotoko.