Au commencement était le retrait en novembre 2018 de la CAN 2019 au Cameroun, soit 7 mois à peine avant le coup d’envoi de la compétition. Motif invoqué par la Confédération Africaine de Football dirigée à l’époque par le très éphémère Ahmad Ahmad, une « accumulation de retards dans la construction des infrastructures devant abriter la compétition et notamment les stades ».
Pourtant quelques semaines plus tôt, flanqué du tout nouveau président de la Fecafoot, la Federation Camerounaise de Football Samuel Eto’o, le malgache jurait la main sur le cœur sur le perron du palais d’Etoudi ou il venait de rencontrer le président camerounais Paul Biya, que « la CAF n’avait pas de plan B, et que la CAN 2021, se tiendrait bien au Cameroun».
Le pays se voyait alors attribuer l’organisation de l’édition suivante celle de 2021 initialement attribuée à la Côte-d’Ivoire, à qui il était proposé d’accueillir celle de 2023. Un jeu de chaises musicales qui n’avait pas vu venir la crise sanitaire liée à l’épidémie de covid19. Face à la propagation de la maladie à travers le monde, la date de cette CAN 2021 était repoussée a 2022.
Outre ce motif sanitaire et comme une malédiction, le retard pris dans la livraison des infrastructures et notamment le fameux stade d’Olembé, présenté par certains experts financiers, comme le stade le plus cher d’Afrique avec plus de 200 milliards de francs CFA déjà engloutis, était également avancé pour justifier ce report.
Aujourd’hui encore, a moins de 20 jours du coup d’envoi de la compétition dont le match d’ouverture et la finale sont censé se dérouler dans ce stade qui devrait porter le nom du chef de l’État camerounais Paul Biya, l’enceinte n’a toujours pas été réceptionnée.
Et puisqu’au pays de Samuel Eto’o et de Roger Milla, rien ne se passe jamais comme ailleurs, voilà que l’apparition ces dernières semaines d’un nouveau variant du coronavirus au nom d’Omicron, est une fois encore venu gripper la machine.
L’Association européenne des clubs de football menace de ne pas libérer le joueurs africains évoluant en Europe, une décision qui enlèverait tout intérêt sportif et économique a la CAN, puisque l’essentiel des stars africaines évoluent sur le vieux continent.
Et comme si cela ne suffisait pas, les clubs de premier League le championnat anglais a l’instar de Liverpool, se montrent extrêmement réfractaires a libérer leurs joueurs africains pour la plus grande compétition sportive du continent.
Depuis, les réunions se succèdent entre la FIFA et la CAF, et malgré les assurances de la Confédération Africaine de Football, qui par la voix de son secrétaire général Veron-Musengo Omba affirme que : « Rien à ce stade ne permet d’envisager, un report ou une annulation de la CAN 2021 », le doute persiste.
Ce n’est pas la visite en catastrophe du président de la CAF Patrice Motsepe, qui séjourne actuellement au Cameroun qui va rassurer les sceptiques. Alors CAN ou pas CAN ? les prochaines heures s’annoncent décisives.