D’origine accidentelle l’incendie provoqué par des feux d’artifice a tué au moins 17 personnes et fait huit blessés graves”, a annoncé le ministère de la Communication dans un communiqué.
“Le drame, qui a été causé par des déflagrations issues des feux d’artifice habituellement utilisés en ces lieux, a, en premier, consumé le plafond de l’édifice, entraînant par la suite deux explosions de forte amplitude, provoquant la panique et la bousculade”, poursuit le ministère.
“C’est allé très vite, il était un peu plus de 2 heures du matin et la majorité des clients arrivent vers 3 heures, cela s’est passé dans la salle”, a assuré à l’AFP un agent de sécurité présent au moment du drame.
Une centaine de personnes se sont rassemblées en fin de matinée à la morgue de l’hôpital militaire d’Ekounou quelques kilomètres plus loin.
Là, des femmes hurlent leur douleur, effondrées sur le sol, d’autres sont en pleurs soutenues par des proches.
Plus loin, des hommes et des femmes gémissent, prostrés, assis sur des bancs en bois.
“Je ne suis au courant de rien. Je me suis réveillé ce matin et on m’annonce que mon fils de 38 ans est mort, un adjudant chef”, souffle Fidèle.
“J’attendais mon frère et ses amis hier soir pour dîner, mais ils ne sont pas venus et, vers 7 heures du matin, j’ai reçu des coups de fil de partout pour me demander si mon frère était vivant ou mort, et je suis venu à la morgue, j’ai identifié son corps”, témoigne Claude, la fille de Fidèle et sœur de la victime.
“Ils étaient cinq, ils fêtaient un mariage coutumier. Un seul a survécu”, dit-elle.
“J’ai perdu mon petit frère”, pleure Stéphane Hamza, 38 ans. “C’était un garçon bien, gentil, qui était serveur dans cette boîte depuis deux mois environ. Quand j’ai appris l’explosion, je suis allé à la morgue et j’ai appris qu’il était mort”, lâche-t-il.
À Douala, la capitale économique dans le sud, ces six dernières années, au moins cinq discothèques ont été le théâtre d’incendies accidentels qui ont partiellement ou totalement détruit l’établissement.
Une boîte de nuit a également été le théâtre, il y a deux ans, d’une bousculade meurtrière à la suite d’une bagarre.
Avec AFP