Ils ont été épargnés de l’ascension à pied du mont Nkol Nyada, les journalistes accrédités pour la couverture de la cérémonie du tirage au sort des poules de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de football qui se jouera au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022. Des bus ont été affrétés pour conduire tous les invités – hommes et femmes des médias compris – au sommet, dans un rotation sous haute surveillance imposée par les mesures de sécurité.
Mais pour arriver à ce stade, où muni de son badge on peut avoir accès à la navette requise pour le transport vers le palais des congrès, les reporters camerounais devaient s’armer de patience, et suivre un protocole interminable. La Confédération africaine de football (Caf) propriétaire de l’événement, avait d’abord ouvert la voie des accréditatêons sur son media channel. Ici, pas moins de 100 représentants des médias camerounais, réels ou fictifs, se sont inscrits. Or les responsables de la Caf, une fois arrivés à Yaoundé quelques jours avant la date du tirage au sort, ont demandé au Comité local d’organisation (Cocan) de ne retenir que 40 noms de journalistes presse écrite, presse cybernétique et photographes; étant entendu que seuls les médias audiovisuels (radio et TV) détenteurs de droits (grassement payés à la Caf) sont normalement accrédités.
Evidemment, plusieurs confrères des radios et télés locales pour lesquelles l’acquisition des droits de retransmission est quasi inaccessible, ont trouvé la parade des sites internet pour avoir droit au chapitre. Pour les plus chanceux, parce que, tous arbitrages faits, on ne pouvait guère accréditer tout le monde, ceux retenus sur la liste finale n’étaient pas au bout de leurs peines.
La pandémie du coronavirus fait encore des ravages. Singulièrement, dans le processus d’accréditation mis sur pied par la Caf, le Coivd-19 est devenu un goulot d’étranglement. Pour retirer son badge, il faut présenter le résultat négatif du test PCR. Pour cela, on orientait les demandeurs d’abord au palais des sports de Warda, puis à la délégation régionale de la Santé publique. Hélas, pour une même attente angoissante: 24 heures après le test, un grand nombre de représentants de médias étaient sans nouvelle de leurs résultats. Une fois muni du précieux sésame, le candidat à l’accréditation pouvait se rendre à l’hôtel Hilton pour se faire établir un badge.
Mais ultime curiosité ou complication, au palais des congrès le badge d’accrédité ne suffit pas: il faut encore et encore brandir le résultat du test Covid. Pour tout le monde, même les personnes déjà vaccinées intégralement contre le coronavirus. “A quoi sert donc le vaccin?”, s’est emporté une jeune journaliste, essoufflée en entrant dans la salle de presse située au niveau 2 du palais des congrès. Ouf!