Devant la presse nationale et internationale, Stéphane Bonamy, chef de la délégation régionale du Comité international de La Croix rouge pour l’Afrique, a rappelé que les zones de conflits, ne sont pas des zones de non droit.
C’est dans cette optique que le CICR a formé au droit international et humanitaire, 582 militaires, gendarmes et policiers.
« Dans ces situations, le CICR a reçu pour mandat, d’engager tous les acteurs armés, non pas sur leur légitimité à entreprendre une lutte, mais à les engager sur leurs obligations. Sur le fait qu’ils n’ont pas le droit de tuer des civils, de brûler des infrastructures. Ces gens doivent être protégés, et il y a une obligation derrière qui oblige les acteurs armés et ces obligations sont légales. Donc, le CICR doit, en tant que gardien de ces conventions de Genève depuis maintenant 150 ans, rappeler à chaque fois qu’il y a violence armée, quelles sont leurs obligations. » Stéphane Bonamy, Chef de la délégation régionale du comité international de La Croix rouge pour l’Afrique.
Sur le terrain ces six derniers mois, 35 857 personnes ont bénéficié d’un accès à l’eau potable en milieu rural et urbain, 1500 ménages se sont vus doter d’un forage et d’un Parc animalier, 552 personnes déplacées ont reçu une assistance d’urgence en latrines, tandis que 3 centres de santé ont vu leurs infrastructures améliorées, ce qui apportent aussi une assistance économique à ces populations vulnérables.
« Les conflits perturbent le tissu économique et les capacités des agriculteurs à produire sur le court, le moyen et le long terme. On a une production agricole dans les zones de conflit qui baisse. Une capacité des populations à subvenir à leurs besoins qui baisse, et le CICR intervient dans l’urgence quand il s’agit de déplacement pour les populations, comme on l’a fait à Big Babanki, à Kouyape ou bien Ayile Alifa cette année. On intervient en urgence pour palier le problème de vulnérabilité immédiate, mais on intervient également dans le moyen et le long terme, pour essayer de reconstruire la capacité des agriculteurs et des acteurs économiques, accroître leur production, améliorer leurs moyens de subsistance et les aider à retrouver le chemin de la résilience. C’est un travail qui se fait en coopération avec le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), le Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA), l’Institut de Recherches Agricoles pour le Développement (IRAD) et d’autres organismes de l’État, qui permet de retrouver des pratiques agricoles plus productives. » Stéphane Bonamy.