Le pape François a approuvé le dicastère pour la Doctrine de la foi, un document d’une dizaine de pages, qui ouvre explicitement la voie à la bénédiction par des prêtres, de couples dits “irréguliers” aux yeux de l’Église, qui incluent les personnes de même sexe, les divorcés remariés et les personnes non mariées,
« sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage”,
peut-on lire dans le document publié en cinq (05) langues par le Vatican, dont le français.
D’après le même document, cette bénédiction,
« ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux »
tout en rappelant que le sacrement du mariage reste, lui-même, exclusivement réservé aux couples hétérosexuels.
Une décision que n’arrive pas à comprendre la plus grande partie de la communauté chrétienne camerounaise, comme c’est le cas d’Aloys Tabi, fidèle chrétien et ancien séminariste.
« La décision du pape nous met véritablement dans l’embarras, tout simplement parce que l’on sait que la bible jusqu’ici, rejetait formellement le mariage homosexuel. Je crois que c’est une mauvaise décision, parce qu’on a l’impression que l’église ne fait qu’être une continuité de ce qui se fait déjà; dans la mesure où on sait que le culte LGBT et homosexuel, est en train d’envahir tous les espaces. Et cette décision nous pose encore problème, parce que nous en tant qu’africains, l’homosexualité est incompatible avec nos cultures ».
Si la sainte écriture, considère toujours les relations homosexuelles comme un péché, c’est la première fois que l’Église catholique se prononce ouvertement de façon favorable sur le sujet. Bien que certains prêtres belges et allemands procédaient déjà à la bénédiction de couples homosexuels.