Soudan 1970 (6 -16 février) : Un baptême de feu mitigé…
La compétition a été créée en 1957, mais c’est en 1970 au Soudan que le Cameroun y participe pour la première fois. Débuts mitigés, puisque malgré deux victoires (3-2 contre la Côte-d’Ivoire, 3-2 contre l’Éthiopie) et une défaite contre le Soudan pays hôte (2-1), le Cameroun est éliminé des le premier tour. Des joueurs tels que Emmanuel Koum, Jean Manga Onguéné, Atangana Ottou, Dieudonné Bassanguen, Jean-Baptiste Ndoga, Paul Nlend, un nom aura retenu l’attention des observateurs c’est celui de Jean-Marie Tsébo, qui sera d’ailleurs surnommé «l’homme de Khartoum», après avoir inscrit deux buts, lui le milieu défensif, sur des frappes lointaines face à l’Ethiopie et au Soudan .
Cameroun 1972 (23 février – 5 mars) : La Grande désillusion…
En 1972, le Cameroun accueille la grande fête du football africain pour la première fois de son histoire, avec un statut d’ultra favori. Mais c’était sans compter avec le Congo Brazzaville de Mbono «Le sorcier», et surtout Minga Pépé, auteur du but qui va éliminer le pays hôte en demi-finale, créant un véritable séisme et un des moments les plus sombres de l’histoire du football camerounais. Les surprenants Congolais remporteront leur unique CAN à cette occasion en dominant le Mali de Salif Keïta en finale.
Libye 1982 (5 mars–19 mars) : En route vers le mondial espagnol…
C’est la queue entre les jambes que les Lions Indomptables du Cameroun quittent la compétition dès le premier tour, après trois matchs nuls obtenus au terme d’une prestation insipide : 0-0 contre la Lybie, 0-0 contre le Ghana, futur vainqueur, 1-1 contre la Tunisie. Des Lions indomptables qui vont répéter les mêmes résultats en matchs de poule lors de la Coupe du monde 1982 quelques mois plus tard en Espagne.
Côte-D’ivoire 1984 (4 mars-18 mars) : La Terre promise….
Abéga-Milla, Milla-Abéga…Abéga et buuuut…Cette séquence qui avait emmené le deuxième but camerounais en finale contre le Nigeria (match finalement remportée 3 buts a 1), est restée dans les annales comme l’une des plus belles actions du football africain et a marqué toute une génération d’amoureux de football au Cameroun, en Afrique et dans le monde entier. Une action d’anthologie qui a permis aux Lions Indomptables de laver l’affront de 1972 et de remporter pour la première fois de leur histoire la Coupe d’Afrique des Nations au bord de la lagune d’Ebrié.
Égypte 1986 (7 mars- 21 mars) : Une finale Épique
Deux ans après le tout premier sacre des Lions Indomptables, la compétition se déroule en Égypte. Après un tournoi de très haute facture, les deux favoris (Égypte et Cameroun) se retrouvent en finale, dans le chaudron du stade National du Caire, où 95.000 spectateurs sont entièrement acquis à la cause des Pharaons. Après un score nul et vierge de 0 but partout a l’issue du temps règlementaire et des prolongations, les deux équipes doivent être départagées aux tirs aux buts. Mbida «Arantes» et surtout Kana Biyik échouent face a au portier égyptien. Une défaite héroïque des Lions Indomptables du Cameroun, qui a peut-être permis d’éviter le pire, car l’on ne saura jamais ce qui se serait passé si l’Égypte avait perdu cette finale.
Maroc 1988 (13 mars – 27 mars) : Et de Deux…
La 16ème édition de la Coupe d’Afrique des nations se déroule au Maroc. La compétition devait initialement avoir lieu en Zambie avant d’être octroyée au Royaume chérifien. Une fois de plus, les favoris sont au rendez-vous. Après «l’intermède» Thomas Nkono dans les buts des Lions Indomptables deux ans plus tôt en Égypte, Joseph Antoine Bell est de retour dans les cages. Après avoir éliminé le Maroc, pays organisateur en demi-finale, le Cameroun remporte la compétition pour la deuxième fois en dominant le Nigeria en finale 1 but a 0, but d’Emmanuel Kundé sur penalty.
Algérie 1990 (2 mars – 16 mars) : L’Échec…
C’est la première fois que l’Algérie organise cet événement. Le Cameroun est éliminé dès le premier tour, malgré une victoire 2 buts à zéro contre le Kenya à la dernière journée, des buts marqués par Maboang Kessack. C’est le début d’une traversée du désert du Cameroun à la CAN qui va durer 10 ans, malgré une prestation historique à la Coupe du monde italienne quelques mois plus tard. C’est le pays-hôte qui remporte la compétition pour la première fois de son histoire face au Nigeria.
Ghana-Nigeria 2000 : (22 janvier – 13 février) L’exploit de Surulele…
La compétition a eu lieu conjointement au Ghana et au Nigeria. C’était la première fois de l’histoire qu’une compétition majeure de football était organisée par deux nations en même temps (avant l’Euro 2000 et la Coupe du monde de football 2002). À l’origine, elle devait être organisée par le Zimbabwe, mais un an avant le début de la compétition, la CAF a décidé de lui retirer l’organisation, en raison des retards constatés dans la construction ou la rénovation des stades. Un tournoi qui marque le retour sur le toit de l’Afrique des Lions Indomptables du Cameroun, qui remportent la finale dans un stade de Surulere chauffé à blanc, aux tirs aux buts, emmené par un duo d’attaque (Eto’o, Mboma) qui va marquer d’une pierre blanche l’histoire de l’équipe nationale du Cameroun.
Mali 2002 (19 janvier – 13 février): La Confirmation…
Cette édition marque la confirmation d’une génération dorée des lions Indomptables, emmenée par l’emblématique capitaine Rigobert Song et les charismatiques Marc Vivien Foé, Patrick Mboma, Etame Mayer Alioum Boukar, Geremi Njitap, Salomon Olembé…qui va terminer la compétition sans la moindre défaite. Une fois de plus les Lions Indomptables font la démonstration d’un mental de fer, en éliminant le Mali pays hôte en demie finale, puis en disposant d’une excellente équipe du Sénégal en Finale aux tirs aux buts.
Gabon 2017 : ( 14 janvier – 05 février 2017 : La Surprise…
Avant le coup d’envoi de la compétition aucun observateur ne vendait cher la peau d’une équipe dirigée par un entraineur extrêmement contesté, le Belge Hugo Broos. Le niveau de la compétition est moyen, mais une fois encore les éternels rivaux égyptiens et camerounais se retrouvent en finale. Un match remporté par les Camerounais, après une tête rageuse du défenseur central Nicolas Nkoulou et un éclair de génie de l’attaquant Vincent Aboubakar.