Belle ambiance dans les deux stands de don de sang apprêtés à l’occasion du Mandela Day. Dans l’espace de l‘hôpital Central de Yaoundé, donneurs et potentiels donneurs sont confortablement installés pour suivre le parcours. Audrey, l’assistante médicale de service à la première étape.
«Ici il s’agit de prendre les renseignements sur les donneurs. Leurs noms, prénoms. Ensuite on prend leurs paramètres tels que le taux d’hémoglobine. Car pour donner le sang il faut un taux admis. 12,5 pour les femmes et 13,5 pour les hommes. C’est tout cela que nous vérifions avant de les envoyer chez le médecin. »
C’est à cette première étape que Vanelle est rendue. La jeune cadre d’administration en est à sa deuxième expérience de don de sang spontanée:
« Je suis venue tenter l’expérience une fois de plus, je veux aider les gens, si mon sang peut servir à sauver des vies je le donne volontiers. »
Mais ses paramètres n’étant pas bons ce jour elle ne pourra finalement pas donner de son sang. A côté d’elle, Augustin déguste son sandwich, question de prendre des forces avant de se faire prélever près d’un demi-litre. À 20 ans sonnés il sacrifie à ce rituel à cause du décès de sa tante il y a six mois.
« Ma tante est décédée il y a six et n’y avait personne pour lui donner du sang. C’est ce qui me motive à donner du sang aujourd’hui ; pouvoir aider les personnes que je ne connais pas”
Quelques minutes plus tard, augustin s’installe sur le lit. À l’instant où la grosse aiguille se rapproche de son bras il ferme les yeux l’air apeuré. Cinq minutes tard, c’est aisément que le jeune homme pianote sur son téléphone en attendant de se stabiliser. Au final plus de peur que de mal:
« Après avoir donné le sang je me sens juste fatigué et j’ai très chaud. J’avais peur avant puisque je n’avais jamais fait ça. Mais là je suis prêt à reprendre ».
La commémoration de la vie de l’humaniste Nelson Mandela a été l’occasion pour plus d’une centaine de camerounais de sauver des vies à travers le don de leur sang.