Dans un communiqué publié le 27 décembre dernier, le ministère camerounais de la défense reproche a MSF d’avoir procédé le 26 décembre 2021, a une exfiltration clandestine d’un combattant séparatiste blessé dans un accrochage avec l’armée camerounaise dans la région du sud-ouest.
Le porte-parole de l’armée camerounaise, le colonel Cyrille Atonfack qui signe ce communiqué va même plus loin et accuse MSF d’entretenir des relations étroites avec les séparatistes armés anglophones
Des accusations immédiatement démenties par Médecins Sans Frontières qui précise dans un communiqué qu’ « au Cameroun comme ailleurs dans le monde, les personnes sont traitées sur la base des seuls besoins médicaux, indépendamment de leurs origines ou de leurs affiliations. Une action médico-humanitaire impartiale et neutre protégée notamment par les conventions de Genève », précise MSF.
Depuis le mois de décembre 2020, les activités de Médecins Sans Frontières ont été suspendues par les autorités camerounaises dans la région anglophone du Nord-Ouest Cameroun, des autorités camerounaises qui ont toujours accuses MSF de complicité avec les séparatistes armés anglophones.