L’information est de Joshua Osih, premier vice-président du SDF lors d’une conference de presse au siege du parti a Yaounde.
La levée de corps du chairman aura lieu le 27 juillet à la morgue de l’hôpital général de Yaoundé, suivie d’une messe œcuménique au palais des sports.
Le convoi prendra ensuite la direction de Bamenda, fief du SDF.
Deux arrêts sont prévus dans les villes de Bafoussam et Mbouda dans la région de l’ouest du pays.
Rappelons que John Fru Ndi, l’un des opposants historiques au président Paul Biya, qui est décédé à 81 ans “des suites d’une longue maladie” le 12 juin dernier.
John Fru Ndi avait été à trois reprises candidat malheureux contre Paul Biya aux présidentielles de 1992, 2004 et 2011, arrivant à chaque fois en deuxième position.
Le SDF compte 5 sièges à l’Assemblée nationale élue en 2020, mais il en avait 18 dans la précédente législature. Il a perdu de son influence ces dernières années face au tout-puissant Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).
Le SDF est régulièrement en proie à des crises internes. John Fru Ndi, surnommé “le Chairman”, y était très contesté par une frange de ses cadres ces dernières années, qui l’accusaient notamment, sans apporter de preuves toutefois, de s’être enrichi personnellement grâce au financement public des partis représentés à l’Assemblée nationale.
Lors de la dernière présidentielle de 2018, John Fru Ndi, déjà malade, avait poussé son second Joshua Osih, vice-président du parti, à se présenter à sa place mais c’est Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) qui était arrivé en deuxième position, reléguant le candidat SDF loin derrière, en quatrième position.
John Fru Ndi avait commencé en politique au sein du RDPC de Paul Biya avant de fonder le SDF en 1990 quand le Cameroun a légalisé le multipartisme.
Il avait d’abord été marchand de fruits et légumes puis libraire. Il était né en 1941 à Baba II, une commune limitrophe de Bamenda, alors située au coeur de la partie du Cameroun sous mandat britannique et anglophone qui sera intégrée, pour partie, en 1961, au Cameroun devenu indépendant de la France un an plus tôt.