Les pluies ont causé la rupture d’une retenue d’eau au lieu dit « source », ce qui a entraîné la destruction de plusieurs dizaines d’habitations construites à flanc de colline à Mbankolo.
Un drame qui laissent à nouveau les populations dans le désarrois, quelques mois seulement après les effondrements de Douala, et vient s’ajouter à la très longue liste des catastrophes dû au système de construction anarchique, dont fait face le Cameroun cette dernière décennie. Sur place hier dimanche, les riverains en détresse et désorientés, ne savent plus où donner de la tête, comme nous l’écoutons dans cet extrait.
Une femme qui pleure ses enfants: « Tous mes enfants même pas un »
Une autre riveraine: « on n’a pas retrouvé le bébé et sa mère. »
Un riverain présent sur les lieux du drame : « Voici le corps »
L’incident s’est produit ce dimanche, aux environs de 19h, après les pluies successives des trois derniers jours, qui se sont abattues sur la capitale camerounaise. Selon un riverain, c’est un mur érigé pour bloquer le passage de l’eau, qui a cédé.
« Il y avait un lac, un très vieux lac. Apparemment, c’est un monsieur qui a bloqué ce lac parce que ça passait chez lui. Il a empêché le lac de continuer de circuler. Après la journée d’aujourd’hui, ça a lâché, ça a craqué, on a juste suivi le bruit et puis ça a ravagé d’ici jusqu’à en bas là bas. Moi j’ai juste suivie le bruit. Ça a ravagé au moins 200 maisons.» Riverain
L’eau a emporter la quasi totalité des habitations construites dans ce lieu à risque. Brandon fait parti des premiers à être arrivé sur le site.
« J’ai vu les gens, mais je ne savais pas que c’était ça, comme le dimanche, le quartier est mouvementé. C’est le bruit du mur maintenant qui s’est cassé qui me fait savoir que quelque chose s’est passé. Les gens aussi ne faisaient que crier. Les premières images que j’ai vu, c’est les gens qui montaient de partout en panique. La deuxième image que j’ai vu, c’était une femme couchée, morte. »
Les fouilles se poursuivent jusqu’à présent, pour retrouver d’éventuels survivants.